◆ Top 3.88 sur 5 4
C'est en sillonnant le majestueux fleuve Congo pendant une dizaine d'années, les mains sur les cordages et dans le cambouis qu'il a composé ses premières chansons, en grattant sa guitare, le regard perdu dans un décor fluvial fascinant. Orphelin très jeune, emprisonné, excommunié par les pères belges car ses textes perturbaient la jeunesse puis boxeur professionnel, tous ces ingrédients forment la trame d'une vie hors du commun, celle d'Antoine Kolosoy, dit "Wendo". Son heure de gloire arriva en 1948 avec la sortie de son premier tube panafricain. Il est alors devenu la première superstar de la musique congolaise, et il l'est resté pendant toutes les années 60, cette époque de l'indépendance où toutes les folies et tous les rêves étaient possibles. Il est aujourd'hui, comme s'expriment ses compatriotes, "un monument" de l'histoire de la République Démocratique du Congo. Il est le grand-père fondateur de la rumba congolaise, cette musique exportée à Cuba par la traite négrière. C'est un miséreux, un mendiant que le Président Laurent Désiré Kabila retrouva après avoir chassé du pouvoir le dictateur Mobutu en 1997. Aujourd'hui, à 80 ans, "le monument" est toujours vivant...
◆ Top 3.75 sur 5 2
A la radio, dans les années soixante, Boubacar Traoré, dit "Karkar", réveille chaque matin le Mali en chantant l'indépendance. Il fait danser tous les jeunes grâce à ses tubes, mais sa musique est uniquement diffusée par la radio et il n'a pas un sou en poche. Il pose sa guitare et commence à travailler comme tailleur et commerçant pour nourrir sa famille. Quelques années plus tard, un drame le frappe : Pierrette, sa femme bien aimée, décède. Boubacar ne s'en remet pas et s'exile en France. Il travaille dans le bâtiment et chante dans les foyers d'immigrés de la région parisienne, où il passe sa vie. Au Mali, on le croit disparu à jamais. C'est alors qu'un producteur de disques écoute un vieil enregistrement de lui...