◆ sur 5
Le film se présente comme un inventaire à la Prévert. Son titre s'inspire des Notes de Chevet, de l'écrivain japonaise Sei Shônagon qui fut dans la première moitié du 11e siècle dame d'honneur au service de l'impératrice Teishi.On pense éviudemment à Georges Perec, écrivain majeur du groupe OuLiPo, mais aussi à Dada ou à Fluxus. Les images et les mots s’enchaînent comme dans un poème. Depuis le fameux « ceci n’est pas une pipe » de René Magritte, on sait bien que les évidences sont trompeuses, que les mots, comme les images peuvent être détournés de leur fonction première. Il s’agit de créer l’objet par l’image et le mot, en le filmant. Acte de création, comme Dieu fit au début avec le Ciel et la Terre, avec Adam et Eve. Je montre à la caméra quelques objets de mon quotidien (qui sont aussi des allégories) ayant appartenu à d’autres que j’ai aimés ou côtoyés et je conclus : « Je suis la somme de tout ce que les autres m’ont donné ».