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Dans les rues de Marseille, Rene Allio retrouve les lieux de son enfance. Promenade souvenir dans les quartiers du Vieux Port, du Panier, de la Belle de Mai, d'ou descend le tramway et qui sert de toile de fond a l'auteur pour raconter l'histoire de sa famille, immigres italiens, venus travailler sur les chantiers marseillais.
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Max, quarante ans, "fait" les gares, joue les heteros et emmène sa nouvelle proie au bois de Boulogne pour arriver à ses fins.
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La République , à Marseille, c'est une artère de l'époque haussmannienne rachetée par deux groupes immobiliers. Elle se doit alors d'être embellie et la mairie la pare d'un tramway pour en faire le symbole d'une " reconquête du centre-ville ". Les habitants se parlent, se réunissent pour échanger leurs expériences et apprendre à se défendre. Ils étaient censés disparaître, ils se révèlent. Vincent, Jules et Monique, Madame Ben Mohamed et Madame Cary, certains ont un passé politique, d'autres pas, certains ont eu une vie tumultueuse, d'autres pas, c'est une petite république qui se monte là.
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La totalité du monde, quel cinéaste ne rêverait pas d'en saisir, ne serait-ce qu'une bribe ? C'est un peintre qui emploie cette expression. Avant, fils d'ouvrier, il a été ouvrier, puis docker. Et sur ces mondes, il porte un regard à la fois intérieur et décalé. Un petit film pour commencer, comme pour ajuster notre regard.
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Les quais, c'est l'univers de Rolf, " docker de l'Estaque ", comme une double identité, celle du port, d'une histoire qu'il légende, et celle d'un quartier populaire, ouvrier, toutes immigrations brassées, ouvert sur la mer. Blessé au travail, il reprend après deux ans d'inaction. Mais Roger - ancien dirigeant syndical à l'époque où les dockers bloquaient les armes pour l'Indochine - n'entretient guère d'espoir quant à l'avenir du port. Et l'Estaque de Rolf est en train de bien changer.
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De L'harmonie de l'Estaque, à cent mètres de chez Rolf, on pourrait dire que c'est un fief, celui des anciens dirigeants de la cellule locale du Parti Communiste entrés en dissidence. On y vient de tous les quartiers alentour pour jouer au Loto et des jeunes y apprennent à chanter des airs d'opéra. Mais l'harmonie de l'Estaque-gare ce sont d'abord des femmes et des hommes ensemble. Et l'idéal politique toujours, ravivé par les élections qui remettent en jeu un siège de député tenu par les communistes depuis soixante-dix ans.
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Les femmes de la cité Saint-Louis, une cité jardin que les habitants, de génération en génération, depuis 1926, se sont appropriés pour en faire un petit monde, ouvrier, joyeux et combatif. Une société de femmes ? En tout cas, ce sont maintenant les femmes qui défendent leur désir de société, au moment où l'organisme HLM qui gère la cité veut mettre les maisons en vente.
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Le Centre des Rosiers, une cité de la fin des années cinquante, avec ses grandes barres de béton brut, a quelque chose d'une forteresse. Le chômage, le commerce de drogue, la concentration de toutes les misères du monde feraient exploser cette cité, s'il n'y avait une formidable force de vie : l'aspiration tout simplement à aimer, gagner sa vie et faire partie de la société. Ce n'est rien d'autre que cela qui se joue ici : le centre des rosiers est un centre social.
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Marseille dans ses replis , un trajet, des usines du nord de la ville au bord de mer, la caméra comme un carnet de croquis à la main. Marseille invisible, comme cette femme qui se cache pour mieux libérer sa parole. " Marseille après la catastrophe " : un rescapé des années drogue et sida, des jeunes dans un club de quartier et à la boxe, deux amis qui ont monté leur boîte après la faillite de leur entreprise de décolletage, des jeunes filles au bord de leur adolescence...