Requiem pour un beau sans-coeur

Les trois derniers jours de Regis Savoie, redoutable voleur et assassin en cavale, evoques a travers les regards de huit personnes qui racontent, chacune a sa maniere, les evenements. La langue du film, c'est le "joual", melange argotique et populaire d'anglais et de francais.

Bibiane Champagne (Marie-Josée Croze), une jeune femme de vingt-cinq ans, est non seulement jolie mais elle connaît aussi la réussite professionnelle. Issue d'une riche famille influente, elle dirige plusieurs magasins de vêtements de luxe. Elle a un superbe appartement et passe ses nuits dans les boîtes à la mode. Son emploi du temps surchargé ne dissimule cependant pas le vide absolu de sa vie privée. Par un soir d'été pluvieux, Bibiane fauche malencontreusement un passant avec sa voiture. Le blessé, un poissonnier de cinquante-trois ans qu'elle a abandonné sur le bitume, réussit à rentrer chez lui pour y mourir doucement. La vie de Bibiane bascule alors dans un chaos inimaginable. Après avoir essayé d'effacer toute trace de son geste en plongeant sa voiture dans un bassin du port, elle cherche à en savoir plus sur l'homme dont elle a confisqué la vie. C'est ainsi qu'elle fait la rencontre de son fils Evian (Jean-Nicolas Verreault). Au Festival des films du monde de Montréal 2000, Maelström a remporté le prix du public pour le meilleur film canadien et le prix de la meilleure contribution artistique pour la direction photo d'André Turpin. Au Festival international du film de Toronto 2000, il a raflé une mention spéciale pour son "extraordinaire exubérance artistique". Autres récompenses à son actif, Maelström est sorti triomphant du gala des prix Génie 2001 - les Oscars canadiens -, en décrochant cinq prix dont celui du meilleur film, de la meilleure actrice accordé à Marie-Josée Croze, de la meilleure réalisation, du meilleur scénario et des meilleures images.