The Market

En Silésie, dans un petit village juif, Simon le Magicien est un paria incompris, maltraité, quelqu'un qu'on exploite et qu'on baratine, un marginal mystérieux et imprévisible. Les adultes ont peur de lui et en font un bouc émissaire, tandis que les enfants le trouvent drôle et amusant. On le croit possédé par le Diable. L'avenir du village est entre les mains du comte, un être sensible qui souffre de ne trouver personne avec qui partager sa passion pour la poésie. C'est lui qui choisira le futur propriétaire de la concession ferroviaire. Dovid, le laitier amoureux de Leah, se porte candidat pour remporter la concession de chemin de fer. Mais Hase, un noble antisémite et sans scrupule, est prêt à tout pour la contrôler et se sert de Simon pour parvenir à ses fins.

Mithat est octogénaire et collectionneur passionné ; Ali est le concierge de son immeuble défraichi. Pour Mithat, Istanbul est vaste et généreuse, à l’image de ses propres collections tandis que pour Ali, elle n’est rien de plus que quelques blocs d’immeubles sans importance. Lorsque les copropriétaires décident d’entreprendre de grands travaux pour modifier leur habitat, le destin commun de ces deux hommes solitaires se scelle.

Lorsque trois frères et soeurs istanbuliotes d'une quarantaine d'années reçoivent un coup de fil leur annonçant la disparition de leur mère du Nord Est de la Turquie où elle vivait, ils partent à sa recherche, mettant momentanément de côté leurs différences pour ce faire. Mais les tensions entre eux refont vite surface, comme une boîte de Pandore qui s'ouvre à eux, mettant au grand jour leurs vieilles rancoeurs et les non-dits familiaux. Ils sont forcés de réfléchir sur leurs propres échecs.

Huzeyin, recemment emigre a Istanbul, n'a qu'une seule preoccupation: que son fils fasse des etudes. Il y perdra le peu de biens qu'il avait et son ambition se brisera au contact des rapports durs et inhumains de la ville tentaculaire.

Horreur, incrédulité... toutes ces émotions passent sur le visage des spectateurs dans cette salle de spectacles. Ils regardent un documentaire turque : l'Honneur bafoué, une violation des Droits de l'Homme. L'héroïne est Zurhe, une jeune paysanne turque qui aime un berger et a un enfant de lui, avant qu'il ne l'abandonne. Pour restaurer l'honneur familial, l'oncle Ali force son frère de 17 ans Ismail, à étrangler le bébé sous les yeux de sa mère. Zurhe est également sur le point d'être tuée, mais au lieu de commettre ce crime, son père se suicide. Finalement Zurhe est laissée pour morte, mais, grâce à l'entremise d'un avocat, elle trouvera une nouvelle identité, en s'installant dans une ville près d'Istanbul. En participant à ce documentaire, Zurhe voulait faire prendre conscience de la gravité du problème, mais l'oncle Ali est déterminé à aller au bout de ses convictions.

Sur la montagne de Balliova (la vallée de miel) est gravé un drapeau de la Turquie où l'on peut lire : "Heureux celui qui se dit turc". Dans la vallée, une vache regarde ce drapeau et se meurt de chagrin. Azad est revenu au village pour voir sa fiancée. Contraint à la fuite, après avoir blessé un militaire turc, il traverse le Kurdistan irakien, puis iranien, partageant ainsi le destin d'autres Kurdes...